Cours THL- 15770: HISTOIRE DE LA SPIRITUALITÉ MODERNE ET CONTEMPORAINE
Automne 1998
Marie de l'Incarnation (1599-1672)
1. Sa place parmi les mystiques
L'abbé Henri Brémond, un historien de la spiritualité, a sorti Marie de l'Incarnation de l'oubli dans son grand ouvrage sur l'Histoire du sentiment religieux en France en France à partir des guerres de religion. Il situe Marie de l'incarnation dans la foulée des mystiques du XVIIème siècle et lui consacre la moitié d'un tome de son ouvrage. Il la classe dans la ligne de l'école mystique du P. Louis Lallemant qui forma plusieurs des missionnaires jésuites qui vinrent travailler ici en Nouvelle-France comme Le Jeune, De Brébeuf, Jérôme Lallemant (conseiller spirituel de Marie de l'Incarnation).
Louis Cognet dans La spiritualité moderne préfère classer Marie de l'Incarnation dans le sillage de la spiritualité bérullienne ( ou de l'école française de spiritualité). Il parle à son sujet d'une "adaptation mystique " du bérullisme. Quoi penser?
On peut trouver des indices et des preuves en faveur d'une opinion ou de l'autre. Je crois, quant à moi, que Marie de l'Incarnation a une place à part dans l'histoire de la spiritualité. Elle se situe en dehors des écoles.
Elle a cherché sa voie originale et personnelle et s'est toujours remis à l'action de Dieu dans sa vie sans s'attacher à une tradition spirituelle plus qu'une autre. Elle a toujours été souverainement libre vis-à-vis les écoles. Elle a sûrement lu Thérèse d'Avila, François de Sales et d'autres auteurs spirituels, mais elle a pris son bien où il était. Ses directeurs spirituels furent Feuillants( Don François de St-Bernard et Dom Raymond de St-Bernard), une congrégation monastique de tradition bénédictine, jésuites (le Père Jérôme Lallemant à partir 1643), mais son guide fut toujours comme nous le verrons le "Maître intérieur".
C'est pourquoi, nous nous attacherons à regarder surtout l'itinéraire personnel de Marie de L'incarnation.
Il n'y a pas non plus une école de spiritualité qui se rattache à Marie de l'Incarnation car elle n'a pas eu de disciples. Chez les Ursulines, elle a été vénérée comme fondatrice et comme éducatrice d'abord et avant tout. Pierre Pourrat dans La spiritualité chrétienne s'intéresse seulement à son oeuvre d'éducatrice lui aussi. Cela n'enlève rien à la grandeur et la beauté de son expérience spirituelle personnelle, mais elle est sans postérité. C'est un cas fréquent dans l'histoire de la spiritualité. Son expérience et ses écrits mériteraient de la voir déclarée Docteur de l'Église au même titre que Thérèse d'Avila et Catherine de Sienne qui l'ont été en 1980. Aujourd'hui, on commence à s'inspirer de sa spiritualité. Je connais une communauté nouvelle de laïcs qui s'inspire de celle-ci et qui a pris le nom de Communauté du Verbe Incarné.
A RETENIR: Dans l'Histoire de la spiritualité, Marie de l'Incarnation se situe en dehors des écoles. Elle n'est pas dans l'école de Lallemant comme telle, ni tout à fait bérullienne., Elle est UNIQUE. Son expérience spirituelle s'est nourrie de la piété de l'Église et de la Parole de Dieu méditée. L'Écriture Sainte est la source la plus importante de sa spiritualité.
2. Son itinéraire spirituel (Relation de 1654)
Ici je n'ai mis que quelques notes brèves qui seront commentées en classe . Marie de l'Incarnation répondant à la demande insistante de son fils devenu moine cistercien a raconté son cheminement spirituel dans une longue lettre (Relation) en 1654. Elle l'a divisé en étapes spirituelles qu'elle appelle des "états d'oraison". Ces "états d'oraison" sont plus englobants que les "demeures" de Thérèse d'Avila. Ils ne se limitent pas malgré leur noms à décrire les progrès dans la prière.
Dans la langue de Marie de l'Incarnation ce qu'on peut mettre sous le mot "état d'oraison" est ainsi présenté par Colette Gombervaux dans L'itinéraire mystique de Marie de l'Incarnation (p.191)
A travers de nombreuses péripéties extérieures et intérieures, "un 'état d'oraison, écrit-elle, n'a d'autre stabilité pour notre mystique que celle d'un don sans repentance dont Dieu arrive à faire profiter pleinement celui ou celle à qui il le destine"
Ainsi un "état d'oraison" est d'abord marqué par la nouveauté de l'action de Dieu qui est reçue et perçue par le sujet (par Marie de l'Incarnation). L'"état d'oraison" comportera par un début et une fin dans le temps, mais il ne sera toujours qu'un étape ou une phase plus ou moins longue d'une unique expérience qui s'enrichit et s'épanouit.
2.1 Les premières grâces (1599-1619)
Marie Guyart (c'était le nom de famille de Marie de l'Incarnation), née en 1599, épousa en 1617 Claude Martin, un fabricant de tissus et de soieries à Tours en France dont elle eut un fils qu'on prénomma Claude comme son père. A 20 ans, elle était veuve. Son mari était mort en lui laissant son enfant à élever et une entreprise sur le bord de la faillite.
Marie Guyart, comme beaucoup des ancêtres québécois, était de constitution robuste et ne se laissait pas écrasée facilement par les problèmes. Elle prit en main l'entreprise de son mari, régla les dettes, liquida les biens et se retira chez son père avec son jeune fils. Plusieurs prétendants se présentent. Elle préfère attendre avant de se remarier. Elle se consacre à son fils et à son vieux père. Pendant cette période plus calme de sa vie, elle voit son goût de Dieu se développer. Déjà dans son enfance , elle nous raconte qu'elle avait une 'pente au bien' et qu'elle aimait bien rendre service autour d'elle. Maintenant qu'elle est plus libre, elle va suivre de plus ce penchant.
De 1599 à 1619, c'est la période des premières grâces ou de préparation. Dès son enfance, elle est touchée par le Seigneur et il va développer chez elle une pente au bien et un goût de la Parole de Dieu.
Développement en classe
2.2 Les étapes mystiques unitives (1620-1633)
Un matin de mars 1620, le 24 mars plus précisément, alors qu'elle s'en va à ses occupations, elle fait une expérience bouleversante. Elle n'avait jamais saisi dans le fond d'elle-même que Dieu l'aimait telle qu'elle était, qu'il avait donné son Fils pour son salut. Ce matin-là, elle se voit comme plongée dans le sang du Christ. A 55 ans , elle se rappelle encore ce jour comme celui d'un nouveau départ dans sa vie " Je m'en revins à notre logis, changée en une autre créature, mais si puissamment changée que je ne me connaissais plus moi-même" écrira-t-elle à son fils en 1654.
Dans les années qui suivent, Marie met de côté les projets de mariage. Elle accepte d'aller aider sa soeur et son beau-frère. Elle fera tous les travaux ménagers, elle s'occupera des employés malades et finalement elle dirigera l'entreprise de son beau-frère lors de ses nombreuses absences. C'était une entreprise de transports de marchandises par bateau sur la Loire et par chevaux sur terre. "Quelquefois, écrit-elle, il était minuit que j'étais sur le port à faire charger ou décharger des marchandises. Ma compagnie ordinaire était des crochetiers, des charretiers (nous dirions aujourd'hui des routiers)."
Par toute cette vie assez occupée, Marie Guyart ne se sent pas éloignée de Dieu qu'elle a rencontré. Au contraire, parce qu'elle peut venir en aide à toutes sortes de gens, les encourager, les soigner, leur parler de Jésus, elle est sûre qu'elle répond de cette façon à l'appel de Dieu. Sa rencontre avec le Seigneur continuera de se faire à travers la vie quotidienne et concrète. Son fils grandit. Sa vie spirituelle s'épanouit. Elle connaît des moments pour elle inoubliables en la présence de Dieu dans la prière comme en 1627 où elle se voit liée à Jésus comme en un mariage spirituel et mystique. Sa vie n'en sera pas changée extérieurement. Ce qui comptera encore plus pour Marie, ce sera de vire l'Évangile de Jésus. Les "maximes de l'Évangile", comme elle dit, seront là pour la guider où Dieu voudra.
1620-1633. C'est la période de l'évolution mystique de Marie de l'Incarnation: son itinéraire mystique unitif comme certains l'ont appelée. En 1620, elle se "convertit" lors de la célèbre vision du sang. En 1627, elle connaît la grâce du mariage mystique.
Développement en classe
2.3 La vocation missionnaire(1633-1647)
Devenue religieuse ursuline, Marie Guyart ne se doutait pas encore que son amour de Dieu et son goût du service la conduiraient en Nouvelle-France comme missionnaire dans pays de froidures, de chasses et de commerce de peaux de castors. Québec à ce moment était un petit village de 300 personnes à peine. Après être entrée dans la congrégation des religieuses Ursulines en 1631, tout en souffrant de se séparer de son fils, elle avait senti que le Seigneur la préparait à d'autre chose. On lui proposa d'aller en Nouvelle-France et elle décida d'accepter. Le 1 août 1639, elle débarquait à Québec avec quelques compagnes. Il fallait se bâtir un logis, puis commencer à apprendre les langues indiennes, car le but de ce petit groupe d'Ursulines était l'éducation des enfants des colons et des jeunes indiennes.
1631-1639. Jusqu'à son arrivée au Canada. Pendant cette période Marie ressent un appel à la vie religieuse qui revient. Elle entre chez les Ursulines. Puis , par la suite elle est amenée à se proposer à ses supérieures pour la mission au Canada à la suite d'un songe en 1633.
1639-1647 Les débuts de la vie missionnaire sont difficiles. Cette période est marquée d'épreuves, de souffrances, de révolte des passions qui cohabitent avec la consolation et la paix. Elle en sera libérée en priant la Vierge. C'est sa troisième période de nuit. Cette nuit correspond à la période du 1er août 1639 à l'octave de Noël 1645 couverte par le douzième état d'oraison.
Développement en classe
2.4 L'épanouissement de l'état foncier et permanent (1647- 1672)
Dans cette période de la vie de Marie de l'Incarnation les épreuves ne font pas défaut comme, par exemple, l'incendie du monastère en plein hiver en 1650 dans la nuit du 30 au 31 décembre.
Dans cette dernière partie de sa vie, Marie de l'Incarnation s'avance dans ce qu'elle appelle son état foncier et permanent. Elle avait déjà parle en 1627 des débuts de cet état foncier et permanent. On pourrait dire que maintenant à partir de 1645, il y a une stabilité dans son abandon de victime avec Jésus pour son Église qui s'installe. Oury parle de l'état foncier et permanent après 1627 cf Ce que croyait p.
Remarquons en terminant que Marie de l'Incarnation a vécu son ascension mystique avant d'entrer en religion et aussi qu'elle a connu des purifications après le mariage spirituel.
Elle est morte en 1672 et fut béatifiée le 22 juin 1980.
Développement en classe
MARIE DE L'INCARNATION (1599-1672)
Les premières grâces
28-10-1599 Naissance à Tours de Marie Guyart.
1607 Songe prophétique. Première conversion à Dieu.
1607-1619 Premières Grâces.
1614 Attraits à la vie religieuse.
1617 Mariage avec Claude Martin.
1619 Naissance d'un fils: Claude junior.
1619 Veuvage et solitude. Ruine de la fortune.
Les étapes mystiques unitives
24-03-1620 Conversion (Vision du Sang de Jésus).
1620-1631 Itinéraire mystique unitif. Pratique héroïque des vertus (mortification, pauvreté, chasteté, obéissance, charité, religion...).
1621-1625 État de service chez une soeur aînée.
1625-1631 A la tête du commerce de son beau-frère.
1627 2ème Vision de la Trinité - Mariage spirituel
1631 Entrée chez les Ursulines.
25-03-1631 Prise de voile, Prend le nom de Marie de l'Incarnation
1631-1633 Années de Noviciat. Aridités et nuits spirituelles.
01-1633 Profession religieuse.
Vocation missionnaire
Noël 1633 Songe prophétique du Canada.
1634 Sous-maîtresse du Noviciat. Grâces d'esprit apostolique.
1633-1639 Itinéraire mystique de vie apostolique.
1636-1639 Exécution de la vocation missionnaire.
1639 Songe prophétique des souffrances apostoliques
05-08 1639 Voyage en Canada.
1639-1645 Premiers établissements au Canada. Première période de supériorat. Rédaction des Constitutions et du Directoire. L'enseignement des enfants. Les grandes souffrances de la vie intérieure apostolique.
1645 Direction spirituelle par le Père Jérôme Lallemant.
1646 Maladie de Marie. Dépositaire.
État foncier et permanent (consommation)
1647 Itinéraire mystique de vie apostolique.(consommation)
1650 Incendie du premier monastère. Nouveaux triennats de supériorat.
1651-1657 L'union mystique à la T.S. Vierge Marie.
1654 Itinéraire mystique de vie apostolique.
1663-1670 Dernier supériorat. Graves maladies.
1670 Assistante et maîtresse des novices.
1672 Maladie, guérison, rechute.
30-04-1672 Décès.
3. Thèmes principaux de ses écrits
Il y a quatre thèmes sur lesquels on peut insister pour caractériser sa spiritualité.
a) Le Coeur de Jésus
Dans le songe de ses 7 ans, Marie voit le Christ comme "le plus beau des enfants des hommes". C'est avec le Verbe Incarné que se consommera son Mariage mystique plus tard: union du Bien-Aimé avec son épouse.
On ne se surprendra pas que Marie de l'Incarnation ait nourri une dévotion toute personnelle au Coeur de Jésus pendant toute sa vie. En voici les principales traces:
- Enchâssement des coeurs (Vision en 1623-24 dans le demi-sommeil)
- En 1627 ou 1628, selon Dom Oury même si le mot coeur ne figure pas dans le texte. Elle voit sortir du sein du Fils de Dieu "avec impétuosité un fleuve d'amour qui recréait tout le ciel"
- Au début des années trente. Raconté dans sa grande lettre sur le Sacré-Coeur de 1661. Elle entend une voix qui lui dit "Demande-moi par le Coeur de mon Fils, c'est par lui que je t'exaucerai" Dès ce jour, commente-t-elle dans la Relation de 1654 "L'Esprit qui m'agissait m'unit à ce divin et très adorable Coeur de Jésus en sorte que je ne parlais ni ne respirais que par lui, en expérimentant de nouvelles infusions de grâces dans ce divin Coeur et l'Esprit de mon Jésus qui me faisait produire des choses admirables... au sujet de l'amplification du royaume" Jamet t. II, p.315)
Cette dévotion au Sacré Coeur est plus qu'une dévotion elle exprime un trait essentiel de la spiritualité de Marie de l'Incarnation.
Le Coeur est ici un symbole comme dans le courant bérullien de saint Jean Eudes. Mais ce symbole est lié de façon explicite dans la prière apostolique à la Rédemption "l'amplification du Royaume" dans le langage savoureux de Marie de l'Incarnation.
Le Coeur de Jésus est une voie d'entrée dans le mystère du dessein d'amour du Père et aussi un lieu d'insertion dans le Corps Mystique.
L'amplification du royaume implique l'idée de mission et d'évangélisation; étendre le royaume de Jésus. Cf. Rétif. C'est une conception de la mission qui voit l'évangélisation un peu comme dans les Actes des Apôtres, à l'image de l'Église primitive. Cette nouvelle Église est une nouvelle communauté à créer. Créer une communauté chrétienne, c'est évangéliser. On appellera à cause de cela Marie de l'Incarnation "Mère de l'Église canadienne".
Sa méthode insiste sur la connaissance et l'adaptation. Elle apprend les langues indiennes à quarante et cinquante ans (l'algonquin et le montagnais à 40 ans et le huron à 50 ans).
b) L'union de l'action et de la contemplation. Cf. le texte de Robert Michel. C'est une compénétration des deux.
c) L'amour de l'Écriture Sainte ou de la Parole de Dieu. Marie de l'Incarnation va insister sur les maximes de l'Évangile de Jésus Christ et surtout son itinéraire spirituel sera continuellement nourri de certaines paroles de l'Écriture dont le sens et la richesse de vie lui sont révélés intérieurement. Elle raconte ainsi qu'elle comprenait dans son coeur les paroles des psaumes qu'elle récitait à l'office divin (le Bréviaire) même s'ils étaient lus en latin.
d) La docilité à l'Esprit ou au Maître intérieur
Ce thème comporte un double versant.
D'une part il souligne du côté de la personne la nécessité de se désapproprier de ses vues, de ses attentes, de ses désirs. C'est ici la pauvreté spirituelle qui est mise en évidence. La désappropriation spirituelle est une forme d'ouverture à l'Esprit.
L'autre versant de la docilité à l'Esprit c'est la confiance aux inspirations de l'Esprit et l'assurance de ne pas être abandonné de Dieu quoiqu'il arrive, quels que soient les épreuves et les difficultés. Ainsi Marie de l'Incarnation nous confie qu'elle n'a jamais été conduite par un esprit de crainte, mais par un esprit de confiance. Textes dans Dom Oury dans Ce que croyait Marie de l'Incarnation.
Conclusion
Ce qui nous frappe chez Marie de l'Incarnation C'est qu'elle ne retourne jamais en arrière. Favorisée d'un grand sens pratique et d'une confiance inébranlable en Dieu, elle vit ses soucis, son enseignement, ses responsabilités dans la paix. "Dieu luit au fond de mon âme, qui est comme dans l'attente" écrira-t-elle en ajoutant que toutes ses occupations ne lui font pas perdre de vue la présence de Dieu dans sa vie. Elle est parvenue à une intégration spirituelle remarquable du service de ses frères et soeurs et de la communion intime avec Dieu au fond d'elle-même. Après une brève maladie, elle meurt en 1672. Elle avait voulu de toutes ses forces contribuer à l'annonce de l'Évangile dans ce nouveau pays où elle apprit à vivre de façon différente sa fidélité au Seigneur
Mariée et mère de famille, gérante du commerce de son beau-frère, éducatrice des enfants sur les rives du St-Laurent, Marie Guyart s'est appliquée à répondre de tout son coeur aux appels que le Seigneur lui a fait au cours de sa vie. Elle a vécu simplement, n'a pas eu peur de prendre de nouveaux départs et surtout elle s'est attachée à cette lumière de l'Évangile qui l'a soutenue et réjouie bien souvent. "Dieu ne m'a jamais conduite par un esprit de crainte, mais par celui de l'amour et de la confiance" dira-t-elle en 1668, quelques années avant sa mort. Elle a été déclarée bienheureuse par le pape Jean-Paul II, le 22 juin 1980. Sa sainteté est ainsi reconnu de façon officielle par l'Église. On peut souhaiter qu'un jour elle devienne comme Thérèse d'Avila et Catherine de Sienne Docteur de l'Église.
Histoire de la spiritualité moderne et contemporaine (Automne 1998)
Hermann Giguère, professeur
Tous droits réservés
Envoyez-moi vos idées et vos suggestions
Suggestions, informations et commentaires