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Généalogie de la famille
Funérailles de Léonce-Arthur Giguère
2 décembre 2000
Allocution de Paul
Geste symbolique par Gaétane
Lecture par Nicole (Heb 11,1-7)
Évangile par Hermann (Jean 11, 17-27)
Homélie par Hermann: "La foi de mon père"
Intentions de prière par des petits-enfants: Anik, Louis, Pierre et Rachel
Remerciements
Site internet du Dr Paul Giguère
Site internet du Professeur Hermann Giguère
Courtoisie Carrefour Kairos
Hermann Giguère
Université Laval
(Québec)
© Droits réservés
8 mars 2008
Léonce-Arthur Giguère décédé le 29 novembre 2000
Allocution du 2 décembre 2000 en l'église de St-Joseph-de-Beauce par son fils Paul
Au nom de la famille, enfants, petits enfants et arrière petits enfants, je désire vous exprimer nos remerciements les plus chaleureux, à vous tous qui êtes présents, pour votre soutien et vous indiquer au nom des enfants de Léonce-Arthur notre père ce que son départ suscite en nous. Léonce-Arthur Giguère décédé le 29 novembre 2000
Allocution du 2 décembre 2000 en l'église de St-Joseph-de-Beauce par son fils Paul
Merci d'abord à tous ceux qui ont entouré papa et maman depuis les derniers mois. Merci aux aides fournies par le CLSC et la coopérative de soutien à domicile, vous avez permis à papa de réaliser son désir de rester chez-nous jusqu'à la fin. Merci aux oncles et aux tantes, un spécial à mon oncle Eddy qui est un peu notre frère, aux cousins et cousines, avec un spécial merci à Rénald, qui sont venus nombreux et qui se rappellent avec nous les belles années de jeunesse de papa et maman et les débuts de notre famille alors que nous faisions nos classes.
Merci à tous les amis de papa et maman et aux nôtres, compagnon de travail, voisins, compagnons de pêche et amis de l'âge d'or et d'ailleurs. Vos condoléances nous touchent et nous permettent de profiter de l'estime dans lequel vous le teniez et dont nous profiterons encore.
Son départ et votre présence nous donne le goût de vous le décrire un peu tel que nous le voyions.
Du côté intellectuel papa était doué d'une mémoire exceptionnelle à laquelle ses proches pouvaient toujours se fier pour retrouver des détails précis de paroles et d'événements. Il avait également un esprit géométrique qui lui a permis de réaliser la planification dans le bois ouvré qu'on appelle le traçage. Il calculait à une très grande vitesse et souvent ne comprenait pas pourquoi les autres ne le suivaient pas à la même vitesse. Tous ses descendants ont bénéficié de cette bosse des mathématiques. Il nous reste à l'exploiter et l'appliquer scientifiquement.
Les descendants qu'il a façonnés avec maman ont aussi tous profités du rayonnement de son tempérament et de ce qu'il était. Pour nous ses enfants nous avons vécu les plus belles années de notre vie avec lui. Jusqu'à l'âge de 12,15 ans nous partagions avec lui tous les moments qu'il passait à la maison. Le midi il prenait une bonne partie de son temps pour jouer avec nous, et tous les soirs nous pouvions jouer et bricoler avec lui. Les fins de semaines i. e. le dimanche ont partageait les visites à la famille souvent à Sts-Anges chez mon oncle Albert, les courses de chevaux à St-Georges avec mon oncle Joseph, le baseball, le hockey et les voyages à Québec. Tous ses moments étaient empreints d'un amour profond qu'il suscitait car il avait un grand besoin aussi d'être aimé. Ce besoin le rendait très sensible à l'appréciation d'autrui dont il recherchait également l'affection. Chaque période de sa vie fut marqué par des sentiments d'admiration et d'affection qu'il avait le don de faire surgir et d'entretenir. Avec maman il nous a donné l'exemple d'un grand amour de couple complice au plus haut degré et tricoté serré. Je ne peux m'étendre sur les légions d'anecdotes de notre vie à cause des douleurs profondes que cela déclenche actuellement.
Plutôt que de faire cet éloge de papa j'aimerais plutôt vous demander de projeter dans les années qui viennent ce que nous pouvons faire pour prolonger, faire durer, autour de nous et surtout autour de maman sa présence en esprit. Plus précisément j'aimerais que vous vous demandiez comme moi ce qu'il faisait pour créer une ambiance agréable, pour accueillir chacun avec un mot revalorisant et vivre avec l'autre les meilleurs moments possibles. Je sais que maman croit que la vie de papa après la mort continuera et qu'il l'accompagnera partout et à mon avis il n'en tient qu'à nous de faire durer sa présence en appliquant sa recette de vie et je suis sûr que lorsqu'elle verra l'affection et l'amour qui l'entoure elle reconnaîtra la trace de Léonce-Arthur et pourra dire Mon Arthur a trouvé un truc et a fait l'entourloupette qu'il fallait pour que tout ceci se produise donc il est encore avec moi.
Si on réussit à recréer cette ambiance et TRANSMETTRE ses principes IL VIVRA ÉTERNELLEMENT.
Paul Giguère
Geste symbolique par sa fille Gaétane
Pendant ce moment de grande intensité, la chorale a chanté un chant approprié. La célébration était lancée et elle s'est déroulée en présence de plus de trentes prêtres et diacres permanents, de nombreux parents et amis qui remplissaient l'église paroissiale de St-Joseph-de-Beauce.
Le crucifix qui a été déposé par Gaétane sur le cerceuil pour la célébration des funérailles a été remis à maman qui l'a conservé.
Lecture de la lettre aux Hébreux par sa fille Nicole
Lecture de la lettre aux Hébreux (Hébreux 11, 1-7)
Frères, la foi est la manière de posséder déjà qu'on espère, et de connaître des réalités qu'on ne voit pas. Et quand l'Écriture rend témoignage aux anciens, c'est à cause de leur foi.
Grâce à la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu, ce qui se voit provenant ainsi de ce qu'on ne voit pas.
Grâce à la foi, Abel offrit à Dieu un sacrifice meilleur que celui de Caïn, à cause duquel il fut proclamé juste, Dieu lui-même rendant témoignage à ses dons et c'est pourquoi, bien que mort il parle encore…
Or, sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu car celui qui s'approche de Dieu doit croire qu'il existe, et qu'il récompense ceux qui le cherchent.
Grâce à la foi Noé, averti par révélation de ce qui ne se voyait pas encore, construisit une arche pour le salut de sa famille…. grâce à elle il devint bénéficiaire de la justice conforme à la foi.
Parole du Seigneur
Tous répondent: Nous rendons gloire à Dieu.
Lecture de l'Évangile par son fils Hermann
Alléluia. Alléluia.
Tu es la résurrection, tu es la vie.
Fils de Dieu.
Par ta mort, tu as détruit la mort.
Alléluia.
« Je suis la résurrection et la vie »
Lazare vient de mourir: toute la maison est plongée dans la tristesse. Seule la foi peut nous faire découvrir la profondeur de cette conversation entre Marthe et Jésus: même s'il est mort, il vivra.
+ Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (11, 17-27)
En arrivant à Béthanie, Jésus trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà.
Comme Béthanie était tout près de Jérusalem, - à une demi-heure de marche environ -, beaucoup de Juifs étaient venus manifester leur sympathieà Marthe et à Marie dans leur deuil.
Lorsque Marthe apprit l'arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait à la maison. Marthe dit à Jésus: «Seigneur, Si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. Mais je sais que, maintenant encore, Dieu t'accordera tout ce que tu lui demanderas. »
Jésus lui dit:«Ton frère ressuscitera. » Marthe reprit: «Je sais qu'il ressuscitera au dernier jour, à la résurrection. »
Jésus lui dit: «Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s' il meurt, vivra; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »
Elle répondit:« Oui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois; tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde. »
Acclamons la Parole de Dieu
Tous répondent: Louange et gloire à toi Jésus-Christ.
Homélie aux funérailles par Hermann
le 2 décembre 2000
à l'église de St-Joseph-de-Beauce
Textes: Heb 11,1-7
Jean 11, 17-27
Chers parents et amis, chers frères et sœurs en Jésus, le 2 décembre 2000
à l'église de St-Joseph-de-Beauce
Textes: Heb 11,1-7
Jean 11, 17-27
Introduction
Notre père a toujours été un grand croyant. Quand il a été question de recevoir le Sacrement des malades ou de rencontrer Monsieur le Curé, il était heureux et me disait avec modestie mais avec une très grand conviction: "J'ai toujours été un grand croyant".
C'est pourquoi les textes de la Parole de Dieu que nous avons choisi mettent en relief la foi de nos ancêtres comme le rappelle l'extrait de la lettre aux Hébreux qui a été lu par ma sœur Nicole et la foi en la résurrection qui est au cœur du dialogue de Marthe avec Jésus dans le passage de l'Évangile de saint Jean que vous venez d'entendre proclamé par Claude Laliberté, diacre permanent, président du Comité diocésain du diaconat permanent.
Je suis sûr que cette foi a coloré tous les autres aspects de sa vie. Toutes les qualités que vous nous avez rappelées au cours des derniers jours, à maman et à nous les enfants, ont été profondément marquées par cette foi à toute épreuve qui a été la sienne.
Si le Père Benoît Lacroix a pu écrire tout un livre intitulé "La foi de mon père", il est bien approprié que j'essaie de célébrer quoique brièvement moi aussi la "foi de mon père".
Foi confiante
Le premier trait de cette foi fut une confiance sans peur ni culpabilité malsaine, une foi sans cesse alimentée par la prière. Sa prière montait vers Dieu tous les soirs avec maman. Dans les derniers mois, il suivait la messe paroissiale à la télé communautaire avec son Prions en Église qu'il conservait et méditait toute la semaine.
Ce trait de la foi confiante se retrouve dans ce merveilleux texte de la lettre aux Hébreux que Nicole a lu.
"Quand l'Écriture rend témoignage aux anciens c'est à cause de leur foi...Grâce à la foi nous comprenons ....les mondes qui ont été formés par la parole de Dieu" en d'autres mots nous comprenons le sens de la vie, nous accueillons des valeurs impérissables et notre horizon ne se limite pas seulement aux choses matérielles.
J'ai remarqué avec admiration au cours des derniers mois comment mon père dans sa dernière maladie vivait en profondeur cette confiance dans le Seigneur.
Foi centrée sur le Christ
Un deuxième trait de la "foi de mon Père" est son caractère "christocentrique " dirait-on avec de grands mots. Sa foi s'est toujours spontanément tournée vers le Christ Jésus.
En effet, il vénérait de façon particulière le Sacré-Cœur. Il a fait partie autrefois des "ligues du Sacré-Cœur". Il en a gardé un amour du Sacré-Cœur qui ne s'est jamais démenti. Le Sacré-Cœur, me disait-il, est celui à qui il confiait tout et à qui il demandait tout en ajoutant avec un brin d'humour "... l'exaucement de mes demandes n'arrive pas toujours tout de suite, mais j'ai toujours été exaucé de quelque façon."
Le rassemblement que nous vivons pour ses funérailles nous donne l'occasion de nous tourner nous aussi vers le Christ avec confiance.
En le faisant nous découvrons ce que Marthe découvre dans le texte de l'Évangile qui a été proclamé tout à l'heure. Jésus "est la résurrection et la vie". Il est un homme qui a été jusqu'au bout de l'aventure humaine, qui ouvre sur le monde à venir où plusieurs de nos parents déjà s'en sont allés. Comme chrétiens nous savons comme mon père que la foi reste un mystère dans lequel chacun et chacune se plonge librement, à travers des étés et des hivers, des lumières et des obscurités, des avancées et des reculs, chacun à sa façon connue de Dieu seul.
Papa s'est plongé dans la foi en Jésus avec confiance comme Noé dont parlait la première lecture. C'est bien typique d'ailleurs de son caractère qui n'avait pas peur de risquer, de prendre des risques. C'est ce qu'il a fait dans sa foi, il a risqué. Maintenant il a franchi le seuil où il n'y a plus de risque, mais où tout devient clair d'une clarté remplie de paix de joie et de bonheur éternels.
De cette nouvelle demeure il nous tend la main dans la paix de Dieu.
Conclusion
Avec ceux et celles qui sont déjà rendu près du Père cette messe, cette célébration eucharistique, nous rassemble autour de Jésus présent sous le signe du pain et du vin. Qu'elle augmente en nous la foi et l'espérance dans cette vie éternelle que nous attendons et où notre père est entré maintenant. Amen!
Hermann Giguère, ptre
le 2 décembre 2000