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Ce site se propose de décrire l’organisation et l’utilisation des Tercios espagnol dans les campagnes militaires du XVI et XVII siècles.
Contenu / Chapitre:
1. Introduction 2. Organisation de l’armée espagnole
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1/02/2007
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1.1 IntroductionL’histoire militaire des XVI et XVII siècles marques un tournant entre les armées féodales des royaumes chrétiens et les armées parfaitement disciplinées du Roi Frédéric II de Prusse ou de Napoleón sans oublier les fameux “red coat” de Wellington.
Les progrès techniques dans le domaine des armes à feux et la constitution d’entités politiques importante l’empire des Habsbourg, le royaume de France ou celui de Suède ont permis de révolutionner la doctrine militaire. L’artillerie et les armes à feux portables ont détrôné l’ancienne suprématie de la cavalerie lourde féodale.
Les Tercios espagnols correspondent aux unités d’infanterie des armées des Rois d’Espagne de cette période historique et ils ont accumulé pendant plus d’un siècle une grande réputation sur les différents champs de batailles d'Europe.
Les Tercios espagnols au même titre que les Janissaires de l’Empire Ottoman de Sulaiman le Magnifique étaient un corps délite d’infanterie au service d’un seul prince les Rois d’Espagne, contrairement à d’autres troupes comme les mercenaires suisses, allemand, anglais ou français.
1.2 L'origine des Tercios
Après sept siècles de lutte contre le monde musulman, la "Reconquista" espagnole s'achève par la prise de Grenade en 1492. Cette longue lutte (780 ans) ouvre la voie à l'unification des royaumes de Castille et d'Aragon, c'est l'époque des rois catholiques, Isabelle I de Castille et Fernand II d'Aragon. D'un point de vue militaire, les guerres de la reconquista ont modelé l'armée espagnole en renforçant le poids des gens de pieds ou fantassin sur la cavalerie lourde.
L'ordonnance royale de 1495 fixera la doctrine militaire espagnole pour la majeure partie du XVI siècle. A partir de 1496, les armes du royaume d'Espagne se tourneront vers l'Italie et le Roussillon. Les premières unités permanente sont les capitanías de 100 à 600 hommes. Ces capitanias ou compagnies avaient des piquiers (avec une pique de 4,6 mètres), des Arbalétriers ou Rodeleros (fantassin armé d'un bouclier ou rodela) et des espingarderos (ancêtre de l'arquebusier).
En 1500,lors de la deuxième expédition espagnole en Italie comptera ainsi 23 capitanias d'infanterie, soit 3042 fantassins et seulement 6 capitanias de cavalerie, soit 300 hommes d'armes et 300 "jinetes". Parmis les fantassins on trouvera des piquiers, des arbalétriers mais aussi 25% d' "espingarderos".
Très rapidement lors des campagnes d’Italie et du Roussillon, les armes à feux deviennent importantes, en particulier avec l'introduction de l’arquebuse. Le commandant espagnol Gonzalo de Córdoba ("el Gran Capitán"), développera les tactiques militaires (comme les retranchements) pour utiliser pleinement ces tireurs. Les espagnols organiseront des groupements de capitanias ou Coronelía de 12 - 16 capitanías (i.e compagnie). Ainsi lors de la revue du 28/0/1509, prélude à l'opération sur la ville de Oran, la coronelia de Vianelo avait 16 capitanias et 2762 hommes, celle de Don Francisco Marqués avait 13 capitanias et 1950 hommes, par contre celle de Antón de Avila n'avait que 8 capitanias et 1659 hommes. On a une moyenne de 172 hommes par capitanias.
Par la suite les Coronelías seront formées par 4 ou 6 compagnies de 300 hommes (120 piquiers, 120 Rodeleros et 60 arquebusiers). Vers 1525, l'infanterie espagnole en Italie regroupe 7050 hommes répartis en 33 compagnies, soit en moyenne 214 hommes par compagnie (probablement 6 coronelias). On comptera entre 27% et 38% de tireurs suivant les compagnies.Entre 1534 et 1536, apparaît le nom de Tercio pour designer les trois unités militaires, Lombardie, Naples et Sicile qui protégent les possessions espagnoles d’Italie.
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