L'homosexualité n'est de loin pas un phénomène
nouveau. Elle était cependant autrefois considérée comme un comportement
anormal, occasionnel. Le mot lui-même n'existait pas : on parlait de
« sodomie » et de
« sodomite ».
Le terme d'homosexualité fut
introduit en 1869 par le psychiatre et sexologue hongrois Károly Mária
Kertbeny. Ce terme avait une connotation scientifique qui permettait de parler du phénomène de façon objective et sans jugement négatif. En même temps fut inventé le terme d'hétérosexualité. Cette
modification du langage devait permettre une modification des
consciences, en relativisant deux modes de sexualité : il y a simplement, prétend-on, plusieurs sexualités, toutes équivalentes sur le plan moral. De plus, il
introduisait l'identité homosexuelle au détriment d'un
comportement. Un homme ne pratique pas la sodomie, il
est homosexuel. Kertbeny considérait d'ailleurs que l'homosexualité
était quelque chose d'inné et donc non punissable par la loi.
On parlera alors de préférence sexuelle,
d'orientation sexuelle, ou de choix, alors que
la psychiatrie considérait l'homosexualité comme une perversion
sexuelle, ou au moins une déviation sexuelle.
Dans les années 70, afin de renforcer leur identité en tant que communauté, les homosexuels américains adoptèrent le terme "gay" et on entendit parler de la "communauté gay". Non contents d'un nom pourtant déjà à connotation scientifique et neutre, ils créèrent un terme franchement positif. En outre, ce terme était destiné à fournir une réponse à l'argument des psychologues selon lequel l'homosexualité résulterait d'une enfance malheureuse. Leur intention était d'affirmer que l'homosexualité engendre la joie.
Cette manipulation des consciences par le
langage (relayé, il faut bien le dire, par les médias) continua avec
l'invention de l'homophobie, retournant ainsi aux adversaires de
l'homosexualité l'accusation de psychopathologie. Une appellation qui ne
fait pas l'unanimité dans le corps médical : « Si cette
appellation devait perdurer, les sociétés de psychiatrie devraient
impérativement la dénoncer en tant que caricature d'un concept
nosologique. » [8]
Le lobby homosexuel, en se faisant accepter
comme minorité, a ensuite réussi à se mettre sur le même plan que les
minorités religieuses, raciales ou ethniques. L'homophobie est ainsi
assimilée à l'antisémitisme, au racisme ou à la xénophobie. Il n'est plus
seulement question de réfuter la psychopathologie, mais d'en interdire
même l'idée. L'argument génétique fait d'ailleurs partie de cette campagne
de reconnaissance de l'homosexualité comme une minorité à protéger. C'est
placer la sexualité sur le même plan que la race, l'appartenance ethnique
ou l'origine. On s'est ensuite appuyé sur le fameux rapport Kinsey7 pour
soutenir l'importance du nombre d'homosexuels dans la population (10%
selon le rapport). Une conclusion qui a été immédiatement réfutée par de
nombreuses études [20]. L'enquête la plus récente (avril 1993), effectuée par le Battele Human Affairs Research Center de Seattle, faite sur 3321 hommes âgés de 20 à 39 ans, révèle que seules 1,4% des personnes interrogées avaient eu une expérience homosexuelle durant les dix dernières années et que seulement 1% déclaraient être exclusivement homosexuelles.
En France, un rapport de l'INSERM de 1993 montre que seulement 4% des hommes et 2 à 3% des femmes ont eu une ou plusieurs expériences homosexuelles dans leur vie. En outre, la plupart de ceux-ci ne sont pas des homosexuels et n'ont eu que peu d'expériences de ce genre, la plupart du temps durant leur adolescence.
Notons cependant que la
« proportion d'homosexuels dans la population » est extrêmement
difficile à déterminer, chacun de ces termes étant vague. Quelle que soit
cependant cette proportion, ce n'est pas le nombre qui légitime une
pratique.
Une manifestation éclatante de la
pression des lobbies homosexuels apparaît dans la décision de
l'association des psychiatres américains de rayer, en 1973,
l'homosexualité de la liste des affections mentales. Cette décision a ceci
de curieux et d'unique qu'elle a été prise sur simple vote, sans aucune
étude motivant une telle décision [9]. C'était
simplement l'effet du changement des consciences après un siècle
d'efforts.
La prochaine cible du lobby homosexuel est l'éducation
sexuelle à l'école. On voit déjà fleurir de nombreuses méthodes
d'éducation « non discriminatoire » présentant aussi bien l'une
ou l'autre « orientation sexuelle » [10]. Après
avoir changé la conscience des adultes, il faut changer celle des enfants.
On trouve par exemple sur le site HomoEdu; [10] des
« Conseils pédagogiques », parmi lesquels : Pour en
faire plus pour banaliser l'homosexualité et la bisexualité au sein de
l'institution scolaire... :
--- Questionnez discrètement les étudiants sur leur sexualité. Demandez-leur s'ils se posent des questions sur la sexualité, le fait d'être gay, lesbienne, bisexuel, ou hétérosexuel... parce que dès 14/16 ans la sexualité est souvent très présente dans l'esprit des jeunes, même pendant les leçons qui ne s'y prêtent pas, d'autant qu'à cet âge de nombreux doutes et interrogations assaillent les élèves; leur en parler, et en profiter pour banaliser le fait d'être homosexuel(le) ou bisexuel(le)... |
(http://homoedu.free.fr/conseil2.htm) |
Leur prosélytisme s'étend aux jeunes enfants : la communauté homosexuelle a déjà commencé à distribuer des livres pour enfants qui promeuvent l'homosexualité, dans les écoles et les bibliothèques publiques. L'un d'entre eux a pour titre Daddy's Roommate (Le compagnon de chambre de Papa). Il met en scène un enfant qui vit avec son père homosexuel. Un autre s'appelle Heather Has Two Mummies (Heather a deux mamans) et raconte l'histoire d'une petite fille dont la mère est lesbienne. Ces livres ont pour but d'endoctriner les enfants afin qu'ils acceptent le concept d'une "famille" avec deux "pères" ou deux "mères" homosexuels. Parallèlement, ils cherchent à préparer les gens à accepter l'idée que des hommes homosexuels puissent adopter des enfants ou que des femmes lesbiennes soient autorisées à être inséminées artificiellement.
Le 8 février 1994, le Parlement européen, réuni à Strasbourg, votait une résolution affirmant "l'égalité des droits" pour les homosexuels. Par cette résolution, le Parlement européen demandait à la Commission de la Communauté européenne de recommander aux États membres l'élimination de "l'interdiction de contracter un mariage ou d'accéder à des régimes juridiques équivalents pour des couples constitués par des lesbiennes ou des homosexuels". Par ailleurs, les députés européens demandent aux États membres de mettre fin à"toute limitation des droits des lesbiennes et des homosexuels à devenir parents, à adopter ou à élever des enfants". On leur reconnaissait en particulier le droit de se marier et d'adopter des enfants.
Les raisons de cette décision sont expliquées ainsi :
"Bien que les modes de vie homosexuels soient de mieux en mieux admis dans l'opinion publique, force est de constater que les actes violents commis à l'encontre des homosexuel(le)s se sont multipliés au cours des derniers mois, leurs auteurs étant des partisans d'idéologies prônant le racisme et l'extrémisme de droite. Par ailleurs, on continue à essayer de rendre tabous les modes de vie des homosexuels et à empêcher ceux-ci d'épanouir leur personnalité."
Si cette résolution n'a guère de pouvoir juridique, puisque la Commission de la Communauté européenne n'a aucun pouvoir de décision en ce domaine, la valeur symbolique de ce texte ne doit pas être sous-estimée. Elle représente, pour les milieux homosexuels militants, une victoire décisive dans leur lutte pour la reconnaissance de leur mode de vie.
Notes
7 Le professeur Alfred Kinsey,
entomologiste, fit dans les années 40 une étude détaillée sur
l'homosexualité, sur la base d'une enquête auprès d'homosexuels. Bien que
certaines de ses conclusions soient hautement contestées, cette étude
reste une riche source de données.
Références
8. M. Hurni,
Sexoterrorisme, Médecine et Hygiène, no. 2339,
pp. 638-645, 21 mars 2001.
9.
T. Anatrella, La différence interdite ; sexualité, éducation,
violence ; trente ans après Mai 1968, Paris, Flammarion, 1998
10. Le site HomoEdu (http://homoedu.free.fr/) en
fait une liste assez exhaustive.
20. Par exemple : A. Maslow, J. Sakoda,
Volonteer-Error in the Kinsey Study, Journal of Abnormal
Psychology, avril 1952, p. 259-262 ; James Jones, Alfred C.
Kinsey: A Public/Private Life, New York, W.W. Norton,
1997.